02
Auteurs du projet
Harry Gugger Studio
Luftgässlein 4, 4051 Bâle
Harry Gugger, Henriette Gugger, Michael Zink,
Thomas Domenger, Victor Wichrowski,
Pierre Wüthrich, Barbara Salazar
Westpol Landschaftsarchitektur Sàrl
Hammerstrasse 123, 4057 Bâle
Andy Schönholzer, Vasiliki Stavrotheodorou
Appréciation du comité d’évaluation
Les concurrents s’intéressent à rattacher ce nouveau morceau de ville qu’ils qualifient de « presque insulaire » au reste du tissus urbain Rollois. Ils proposent comme premier geste fort de diviser le bâtiment le long des voies CFF en 3 volumes créant une forte perméabilité entre la rue centrale et l’interface de transport. Ils créent également au nord-ouest une cour artisanale rattachée à la route de la Vallée qui fait face au quartier voisin. Ces dispositifs, accompagnent l’axe nord-sud qui traverse le quartier de la gare à l’œnothèque de la maison Schenk.
Le comité apprécie la proposition de diviser le bâtiment B en 3 pièces construites. Ce geste décloisonne et génère une perméabilité intéressante entre la rue de la Gare et la rue commerciale. Il subsiste, néanmoins, la question du positionnement de ces passages qui semble aléatoire et peu pensé en regard à leur intégration dans l’espace sur lequel ils aboutissent. Sur l’axe nord, sud, le traitement paysager de la place de la Gare participe à la qualité des espaces publics dans cette partie basse du site. La mise en œuvre du plan incliné accueillant rampe et escaliers entre le parc et la place de Gare ne convainc cependant pas. Cet espace n’est pas si facile à s’approprié d’autant plus qu’il constitue l’accès presque unique aux logements du parc depuis la gare. L’image du parc est globalement appréciée à l’exception de sa partie ouest qui souffre d’un excès d’aménagements construits. L’effet d’amphithéâtre recherché butte sur une orientation maladroite. La cour artisanale est appréciée même si quelques questions subsistent pour la manœuvre des véhicules. Les emmarchements sur le trottoir de la route de la Vallée compliquent la fluidité des déplacements piétons.
L’accès aux logements se situant dans le parc se fait, pour le piéton, presque exclusivement depuis l’intérieur du système. Si ce choix est intéressant pour favoriser les rencontres, le comité regrette que les « escaliers de vignes » planifiés ne représentent pas des accès piétons qualitatifs directs depuis la rue commerçante pour les bâtiments du secteur D.
L’accès aux logements se situant dans le parc se fait, pour le piéton, presque exclusivement depuis l’intérieur du système. Si ce choix est intéressant pour favoriser les rencontres, le comité regrette que les bâtiments du secteur D ne trouvent pas d’accès piétons qualitatifs directs depuis la rue commerçante.
Les typologies des logements proposées sont particulièrement variées. Elles sont principalement de quatre types : des appartements bi-orientés sur les angles, des appartements traversants nord-sud des logements distribués par coursives ou des appartements mono-orientés au nord ou au sud pour les MOVEments. Cette variété est appréciée, mais les logements proposés sont toutefois de qualités assez variables, avec parfois des salles d’eau positionnées de façon incongrues, des parcours difficiles depuis l’entrée jusqu’à la lumière des pièces de jour. Les typologies à coursives n’ont quant à elles pas convaincu, avec des passages obligés devant les chambres sans la générosité suffisante donné à la coursive pour lui donner les qualités d’un espace extérieur convaincant. Le comité est également resté sur sa faim dans le traitement du bâtiment B dont la division semblait intéressante, mais dont le traitement avec deux têtes rayonnantes encadrant un volume central traversant ou mono orienté ne reflète pas la situation particulière le long des voies CFF.